Symbole de la lutte contre les changements climatiques, Greta Thunberg est devenue la cible de campagnes de désinformation
La jeune militante écologiste Greta Thunberg a été nommée « personnalité de l’année » par le magazine Time, en 2019. Cette nomination n’est pas surprenante, compte tenu sa popularité auprès des jeunes (et des moins jeunes) qui se soucient des changements climatiques. Celle qui a aujourd’hui plus de 4,1 millions d’abonnés sur Twitter et plus de 3 millions sur Facebook s’est d’abord fait connaître grâce à son initiative, Fridays for Future, un mouvement qui encourage les élèves de partout sur la planète à faire des grèves scolaires afin de pousser leur gouvernement à agir. Avant son séjour à Montréal, elle a livré un discours émouvant à l’ouverture du sommet de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur l’action climatique. Puis, lors de la grande marche pour le climat ayant eu lieu le 27 septembre 2019, Greta ainsi que près d’un demi-million de personnes sont descendues dans les rues de Montréal. La jeune Suédoise a également été invitée à prononcer des discours au Parlement britannique et à l’Assemblée nationale française.
En raison de toute l’attention qu’elle reçoit des médias et de différentes personnalités publiques, Greta Thunberg est devenue un véritable symbole de la lutte contre les changements climatiques. Ses propos et la grande influence qu’elle a mondialement dérangent tous ceux et celles qui nient l’impact négatif des actions humaines sur l’environnement, ainsi que les conséquences du réchauffement de la planète. Or, plutôt que de se confronter à ses idées, nombreux sont ceux qui s’en prennent directement à celle qui incarne cette lutte. Certains politiciens, dont Donald Trump, aux États-Unis, et Jair Bolsonaro, au Brésil, ont tenté de minimiser l’importance des changements climatiques en faisant des commentaires pour discréditer Greta. Ils lui ont reproché d’être jeune et en colère. D’autres, comme Maxime Bernier, au Canada, se sont même moqués de son syndrome d’Asperger, en la qualifiant de « mentalement instable ». Les attaques personnelles contre elle se sont avérées encore plus offensantes en Italie, où, en octobre 2019, un mannequin à l’effigie de la jeune militante a été retrouvé pendu sous un pont, à Rome.
En tant que symbole de la lutte contre les changements climatiques, Greta est aussi devenue la cible des conspirationnistes et des créateurs de fausses nouvelles sur le Web. Les trois exemples de l’activité qui suit vous permettront d’amorcer des discussions avec vos élèves sur la désinformation en ligne en lien avec Greta Thunberg.
Premier exemple : Théorie du complot no 1 – Greta et Soros
Deuxième exemple : Théorie du complot no 2 – Le voyage dans le temps
Troisième exemple : La fausse représentation
Théorie du complot : Une explication d’un événement qui va à l’encontre de l’explication officielle, et qui suppose que l’événement en question est le résultat d’une conspiration, d’une entente secrète entre des personnes qui souhaitent dissimuler la réalité. Ex. : La théorie selon laquelle les astronautes des missions Apollo ne seraient jamais allés sur la Lune et leurs photos auraient été prises dans un studio, sur Terre, est une théorie du complot.
Pollution informationnelle : Comme son nom l’indique, la pollution informationnelle correspond à l’ensemble de ce qui nuit à la qualité de l’information disponible, en ligne ou ailleurs. Rumeurs, mensonges, erreurs, etc., la pollution informationnelle peut avoir différentes causes et peut être divisée en deux catégories principales : la désinformation (processus par lequel de fausses informations sont produites délibérément) et l’information erronée (information fausse ou inexacte partagée par une ou des personnes qui la croient vraie). La pollution informationnelle fait en sorte qu’il est parfois difficile de distinguer ce qui est vrai et ce qui est faux.